Le métier de consultant SEO: Interview de la semaine de Florence Levot

Le métier de consultant SEO: Interview de la semaine de Florence Levot

Le métier de consultant SEO: Interview de la semaine de Florence Levot

LE MÉTIER DE CONSULTANT SEO

Le métier de consultant SEO est apparu il y a un peu moins de 15 ans, c’est donc un métier très récent. Il a pourtant subi de nombreuses mutations, au rythme des mises à jour de Google notamment. Le point avec Florence Levot, qui a 15 années d’expérience en tant que consultante SEO , pour l’interview de la semaine…

Dans quel sens vont les mises à jour de Google ?

Google veut que son moteur de recherche reste incontournable. Pour ce faire, il doit proposer du contenu attractif, intéressant, diversifié. Pour que les internautes soient satisfaits et y retournent sans cesse, dès qu’ils ont une question, que celle-ci soit purement informative ou corresponde à une requête commerciale. Bien sûr, si Google veut cela c’est parce que le trafic capté par son moteur de recherches représente un support pour sa régie publicitaire (AdWords). Plus de qualité génère plus de trafic génère plus de revenus.

Quels sont les challenges pour les moteurs de recherche ?

Le principal challenge vient du nombre de pages web, qui s’accroît de manière exponentielle, et qu’il faut pouvoir analyser et classer. En parallèle, la plupart des propriétaires de sites voudraient voir leurs sites sur les 1ères pages de Google pour les requêtes susceptibles de toucher l’audience qu’ils ciblent. Parce qu’être en 1ère page Google sur diverses requêtes, cela veut dire recevoir beaucoup plus de trafic que lorsque vous êtes en 2ème page ou au-delà. Une blague courante chez les consultants SEO dit d’ailleurs que le meilleur endroit pour planquer un cadavre c’est la 2ème page de Google… Le challenge pour Google c’est de présenter aux internautes les pages qui sont susceptibles de les intéresser, de répondre à la requête qu’ils ont saisie en comprenant quelle est l’intention de cette recherche. Pour y parvenir, Google dispose de tout un tas de données. On est loin de s’imaginer toute la donnée que Google collecte, entre tous ses services (Chrome, Gmail, Analytics, Youtube, etc.) et de nombreux autres. Et on est loin de s’imaginer à quel point ils interconnectent ces données pour classer les sites dans leurs pages de résultats.

Que doit comprendre un consultant SEO pour être efficace, aujourd’hui ?

Un expert SEO doit tout d’abord comprendre qu’avec toutes les données dont dispose Google, toute l’intelligence cumulée au sein de ses équipes depuis tant d’années, les moyens quasiment illimités qui sont mis à la disposition de ces équipes, tricher est voué à l’échec, à court ou moyen terme. Il faut appréhender Google comme un gigantesque moteur statistique en mesure de distinguer des anomalies statistiques, des patterns. Et l’investissement de Google dans le deep learning ne fait qu’accentuer cette puissance d’analyse et la rapidité de réaction du moteur. L’art du SEO aujourd’hui c’est de faire mieux que ses concurrents tout en le faisant naturellement et qualitativement. Il faut que tous les curseurs du SEO augmentent ensemble, de manière naturelle. Il faut absolument éviter de créer la moindre anomalie statistique et cela va très loin, car Google voit énormément de choses et dispose de statistiques que nous n’avons pas.

Avez-vous un petit secret SEO à livrer à nos lecteurs ?

Oui, c’est une découverte récente, qui plus est. Dans le cadre de mon activité de consultant SEO, j’ai noué un contrat de collaboration scientifique avec une UMR (Unité Mixte de Recherche) accolée à un Laboratoire d’Informatique. Le tout sous l’égide de l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique). Nous analysons notamment de larges sets de données. Et incidemment, nous nous sommes rendu compte que le deep learning, technique employée intensivement par Google, permettait de classifier, parmi les articles écrits en français, ceux qui ont été produits par un rédacteur maghrébin, africain, canadien, malgache ou belge, par exemple. Du coup, nous avons mené d’autres tests, en commandant du contenu portant sur la même thématique à Madagascar, auprès des principales agences de rédaction du pays. Nous avons fait la même chose auprès de 3 agences africaines, 5 rédacteurs maghrébins et 4 rédacteurs canadiens et belges. Au total, près de 300 articles nous ont été livrés. Nous les avons placés sur le même site, au même niveau de l’arborescence, pour leur donner la même chance. Le site avait déjà de l’autorité sur la thématique en question. Nous avons alors pu nous apercevoir très distinctement que les contenus qui n’ont pas été écrits par des rédacteurs étant né et ayant grandi en France se classaient nettement moins bien. Entre 15 et 35 places de moins en moyenne. Ce qui prouve que Google en est là aujourd’hui, dans la personnalisation de ses résultats. Il sait « localiser » les contenus au sein d’une même langue, pour personnaliser au mieux l’expérience de l’internaute. Mon conseil est donc le suivant : ne commandez plus vos contenus auprès d’une agence qui n’est pas en mesure de vous prouver que ceux-ci seront rédigés par des rédacteurs étant né et ayant grandi en France. Le plus sûr étant de court-circuiter ces intermédiaires et d’aller directement contacter des rédacteurs français ayant une bonne expérience dans vos thématiques.

 

LE MÉTIER DE CONSULTANT SEO EN BREF:

Un consultant SEO sénior coute en moyenne 500 à 700 € / jour.

Le titre le plus utilisé est consultant SEO mais on utilise néanmoins d’autres termes qui sont entre autre:

  • Consultant en référencement naturel,
  • Chargé de référencement,
  • Consultant en référencement web,
  • Référenceur naturel,
  • Référenceur web,
  • Consultant en référencement organique,
  • Consultant Internet,
  • SEO manager,
  • Expert SEO

 

Ce métier est en pleine expansion mais reste néanmoins méconnu d’un grand nombre de Français.

  • On 12 juin 2017
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Tags: référencmenet, Seo

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